Sur des rythmes de Reggae des jeunes filles presque parfaites chancèlent sur des pates d’échasses jusqu’au bord de la scène. Elles nous envoient des sourires qui prétendent un aire du grand monde. Les musiciens sont moyennement motivés, mais ça ne fait rien. Un peu de légèreté jamaïcaine pour contrer les muezzins fait du bien. Avant de venir, j’étais curieuse de voir si les mannequins allaient être voilés, et quel genre d’habits allait être présentés.
Le cadre est spécial. C’est un endroit qui s’appelle "Townhouse", une galerie qui se trouve à cinq minutes de mon appartement, dans le quartier des garages de voitures. La grande salle où à lieu l’évènement a probablement aussi été un garage, avant d’être transformée en salle d’exposition et de spectacle. Ce soir elle est pleine. Il y a au moins cinq cent personnes.
Au premier rang, des filles voilées, au dernier, les mécaniciens de voiture, en t-shirts graisseux et aux mains noires. L’atmosphère est bonne.
Le publique est très mélangée, mais il y a beaucoup de gens qui viennent de l’Afrique. Oui, je sais, l’Égypte est aussi en Afrique, mais pour moi il y quand-même une grande différence entre les Egyptiens et l'Afrique "noire". (Comment est ce qu'on l'appelle correctement?).Les fille qui défilent sont aussi plutôt soudanaises qu’égyptiennes. Elles présentent des jupes courtes, des robes avec des bretelles et des shorts. Comme ce sont des choses qu’on voit vraiment rarement ici, je comprends que ça met le publique dans une ambiance un peu débridée. Mais tout reste "bonne enfant". Le fait que les gens ne boivent pas d’alcool fait que les manifestations gardent une atmosphère qui ressemble à une fête de fin d’année dans une gymnase. L’autre jour j’étais à un concert de Heavy Metal. C’était la même chose. En fait, ça ne me dérange pas, au contraire. Ce qui m’a fait partir avant l’heure était le fait que les créations n’étaient pas extraordinaires et qu’au fond, les défilées de mode ne m’intéressent pas vraiment.
La porte à droit est l'entré de la galerie
